Le baobab généreux

Fable du baobab

Leuk (le lièvre) était épuisé : il avait parcouru la brousse tout la journée sans trouver le moindre brin d’herbe pour lui et sa famille.

Son moral était au plus bas quand il aperçut un immense baobab dont l’ombre lui sembla rafraîchissante. Et effectivement, elle l’était !

Aussi, à peine allongé, s’endormit-il. Quand il se réveilla, il se sentit en pleine forme et fut empli d’un tel sentiment de gratitude qu’il s’écria : « Ô baobab ! Que ton ombre est douce, rafraichissante et reposante ! ».

A ces paroles le cœur du baobab se gonfla de joie et il répondit :

– « que dirais-tu si tu goûtais mes feuilles ! »

Leuk s’exclama :

– « Baobab, sans vouloir te manquer de respect, ne me prendrais-tu pas pour un singe ? Tes branches sont bien trop élevées pour qu’un malheureux lièvre comme moi puisse y grimper ! »

Le baobab laissa tomber sur Leuk une pluie de feuilles qu’il s’empressa de goûter.

– « Ô Baobab que tes feuilles sont toniques ! Je me sens tout revigoré, ma fatigue s’est envolée »

De nouveau le Baobab sentit son cœur se dilater de bonheur et il dit :

– « Que dirais-tu si tu goûtais mes fruits »

Leuk rétorqua en riant :

– « Ô Baobab tes fruits sont tout autant hors de portée pour moi que tes feuilles ! »

Le baobab lui en fit tomber alors entre les pattes. Leuk les goûta et s’émerveilla : « Ô ! Baobab ! Tes fruits ont fondants, moelleux, subtilement acidulés, désaltérants, jamais je n’ai rien goûté de si savoureux, délicieux, merveilleux…. »

Le baobab crut que son cœur allait exploser de joie et il s’écria joyeusement :

– «Que dirais-tu si tu voyais mon intérieur ! »

Pour le coup, Leuk retrouva son sérieux et dit sur un ton de reproche :

– « Ô Baobab, pourquoi te moques-tu de moi ? Qui a jamais vu l’intérieur d’un baobab ? »

Mais à sa grande surprise le tronc du Baobab s’ouvrit et celui-ci invita Leuk à y pénétrer et à se servir de tout ce qu’il voudrait, autant qu’il en voudrait hormis une grosse boule d’or et de pierres précieuses qui bat comme un tam-tam.

Conte, le baobab généreux
Conte, le baobab généreux

Leuk, devenu muet de stupeur, pénétra prudemment à l’intérieur du tronc ouvert et y trouva de la nourriture, des vêtements et des bijoux. Il se servit du nécessaire pour lui sa femme et ses enfants et sortit du baobab en le remerciant chaleureusement.

Le baobab en fut très satisfait et invita Leuk à revenir quand il le voulait.

Leuk rentra chez lui, bras chargés, cœur léger et donna tout à sa femme et à ses enfants.

Le lendemain, la femme de Leuk prépara un repas de fête et elle et ses enfants quittèrent leurs vieux vêtements usés pour les superbes boubous et autres pagnes offerts par le baobab. Leuk avait aussi amené de magnifiques bijoux à sa femme dont celle-ci se para avec joie.

Leuk conseilla à sa femme et à ses enfants de ne pas sortir de la case ainsi vêtus pour ne pas éveiller la jalousie et la convoitise de son plus proche voisin : Bouki (l’hyène).

Seulement voilà : l’odeur alléchante de riz et de légumes cuisinés arriva aux narines aiguisées par la faim de la femme de Bouki et celle-ci s’en étonna :

– « La faim me donne des hallucinations ou bien quelqu’un fait de la cuisine alors que mon imbécile de mari prétend qu’il s’épuise en vain à chercher de la nourriture ? »

Elle décida donc de suivre l’odeur pour en trouver l’origine et, à sa grande stupéfaction et fureur se retrouva devant la case de Leuk. Ce qui rajouta à son irritation ce fut d’entendre le bruit joyeux des rires d’enfants.

Elle plaqua un sourire hypocrite sur sa face revêche et pénétra dans la case en disant d’une voix qu’elle voulut douce :

– « Bonjour chère voisine, je passais par hasard devant chez vous quand j’ai senti une savoureuse odeur de nourriture… »

La femme de Leuk fit contre mauvaise fortune bon cœur et l’invita à venir partager leur repas. La femme de Bouki s’installa et se servit copieusement dans le plat commun. Vers la fin du repas n’y tenant plus, elle demanda à la femme de Leuk d’où provenait une telle abondance. Celle-ci lui répondit que seul Leuk le savait.

A peine sortie de la case la femme de Bouki se mit à grogner et à vociférer :

– « Mon mari, ce fainéant, ose prétendre qu’il ne trouve rien alors que ce bon à rien de Leuk ramène non seulement à manger mais aussi des bijoux pour sa laideronne de femme ! Attends qu’il revienne et il verra de quel bois je me chauffe ! »

Rentrée chez elle, elle s’empara d’une grosse bûche et attendit son mari en bouillant de rage.

Quand celui-ci rentra enfin, épuisé par une longue journée de vaines recherches le ventre vide, il se retrouve face à une furie qui le frappe sans relâche, l’insulte à la bouche.

– « Mais qu’est-ce qui te prends ? » hurla-t-il en lui bloquant le poignet.

– « Il me prend que tu es un sale menteur, un vaurien qui affame sa femme et ses enfants et se prélasse toute la journée »

– « C’est la faim qui te donne des hallucinations idiote ! Je rentre fatigué d’une longue journée et au lieu de me plaindre, tu m’accueilles à coups de bâton ? »

– « Avec ta grande bouche là, tu ne sais dire que mensonges sur mensonges. Va donc chez Leuk et si tu ne vois pas qu’ils ont à manger et que sa femme fait la coquette avec les beaux bijoux qu’il lui a ramenés, je prends mes affaires et je retourne dans ma famille. Sinon, ne reviens pas avant d’être capable de faire ce que cet imbécile de leuk a fait. N’es-tu pas plus intelligent que lui ? »

Piqué au vif Bouki courut chez Leuk, non sans avoir menacé sa femme des pires maux si elle lui avait raconté n’importe quoi.

Arrivé près de la case de Leuk, il resta bloqué sur place par une savoureuse odeur de nourriture. L’esprit embrouillé par la faim Bouki se précipita et s’installa grossièrement autour du plat commun, bousculant les enfants.

Leuk l’invita à prendre place et lui proposa de partager leur repas alors que Bouki était déjà en train de s’empiffrer.

Une fois rassasié Bouki demanda à Leuk de lui révéler son secret.

– « Je te connais, lui répondit Leuk, tu vas encore tout gâcher, c’est plus fort que toi ! »

Mais Bouki a tellement pleuré, supplié, raconté à Leuk l’accueil hargneux et les menaces de sa femme, puis mis en avant ses pauvres enfants pleurant le ventre vide que Leuk a fini par lui dire :

– Si tu me jures que tu respecteras toutes mes paroles sans rien faire d’autre que ce que je te dis, alors, pour tes enfants et pour la paix de ton foyer, je te dirai mon secret. »

– « Ah ! Mon ami, pleurniche Bouki, je vais tout faire comme tu le dis. Je te le promets. »

Le baobab
Le baobab

Leuk n’avait aucune confiance en la parole de Bouki mais il lui raconta malgré tout sa rencontre avec le baobab en insistant sur le fait qu’il ne fallait surtout pas toucher à la grosse boule d’or et de pierres précieuses qui bat comme un tam-tam.

Bouki promit et retourna chez lui annoncer à sa femme qu’il fera mieux que Leuk, bien mieux ! Celle-ci se contenta de ricaner.

Le lendemain matin Bouki se lèva plus tard que d’habitude et se rendit directement à l’endroit que Leuk lui avait indiqué, muni d’un grand pagne.

De loin il vit le baobab, ce qui accrut sa convoitise.

Il s’allongea à peine quelques secondes et cria : « Hé ! baobab ! ton ombre est agréable ! ».

Le baobab, tout content, lui répondit : « que dirais-tu si tu goutais mes feuilles ! »

Bouki cria à nouveau :

– Baobab, tu me prends pour un singe ou bien ? Comment veux-tu que j’aille les chercher ? »

Le baobab laissa tomber sur Bouki une pluie de feuilles. Celui-ci fit semblant d’en goûter une.

« Hé ! Baobab tes feuilles sont très bonnes»

Le Baobab dit :

– « Que dirais-tu si tu goûtais mes fruits »

Bouki grogna, commençant à trouver qu’il perdait du temps : « Hé ! Baobab, pas la peine d’envoyer tes fruits, je suis sûr qu’ils sont bons : ouvre-moi ton intérieur »

Le baobab fut interloqué de tant de désinvolture mais il ouvrit quand même son tronc en invitant Bouki à y pénétrer et à se servir de tout ce qu’il voudrait, autant qu’il en voudrait à l’exception de la grosse boule d’or et de pierres précieuses battant comme un tam-tam.

« Oui, je sais » grommela Bouki impatient et il se précipita à l’intérieur du tronc ouvert et y trouva tout ce que Leuk lui avait décrit. Il ne sut plus où donner de la tête, prenant bien plus que nécessaire, le déposant en vrac dans le pagne. Au bout d’un moment, il observa la boule qui faisait un bruit de tam-tam et plus il la regardait plus il avait envie de l’emporter : « si je l’amène à ma femme, cela fermera sa grande bouche toujours en train de me critiquer, sinon je la connais, elle dira que tout ce que je lui ramène ne vaut rien et que moi-même je ne vaux rien. Je n’ai pas tout fait comme Leuk a dit et le baobab m’a quand même laissé entrer dans son intérieur. Leuk est trop peureux, c’est tout. C’est normal, ce n’est qu’un misérable lièvre. Il restera toujours misérable. Alors que moi j’ose. »

Il attrapa la boule tam-tam et voulu l’arracher. Mais cela provoqua une douleur si violente au baobab qu’il se referma d’un coup.

Certains disent que Bouki est resté enfermé dans le tronc du baobab, alors que d’autres prétendent que son arrière train était resté à l’extérieur et que Leuk, inquiet de ne pas le voir revenir, étant allé aux nouvelles, a supplié le baobab de le libérer et que celui-ci a fini par accepter. Ceux-là affirme que c’est pour cela que depuis les hyènes ont l’arrière train plus bas que le poitrail.
PAR WATAYAGA

Laboratoire Biologiquement

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Le fruit du baobab, produit d’exportation vers l’Europe

Agroforesterie a Tambacounda, Kolda et Kédougou : Ruée vers le fruit du baobab, produit d’exportation vers l’Europe

Le baobab adansonia digitata, arbre parrain de cette journée nationale de l’arbre et de la campagne de reboisement 2012, est une source importante de revenus pour les populations des régions de Kolda, Tamba et Kédougou. Grâce aux appuis du Programme agriculture et gestion des ressources naturelles (Usaid Wula Nafaa), ce fruit est aujourd’hui valorisé.
Avec l’autorisation de la Commission économique européenne (Cee) de commercialiser le fruit du baobab en Europe, les revenus enregistrés en 2011 sont de 274.938.555 FCfa, soit une augmentation de 77.580.770 FCfa par rapport à l’année passée et 189.206.945 FCfa en 2009. Ces données, du suivi de la commercialisation effectuée par les populations, sont disponibles auprès du Programme Usaid Wula Nafaa. Déjà cette année, au 30 juin, 158.843 kg de fruits de baobab (bouye) pour un montant de 32.322.150 francs Cfa ont été commercialisés sous forme décortiquée, en poudre, en graines et en coque. Le nombre de personnes, tirant des revenus accrus de la filière, reste dominé par les femmes qui font 1.129 sur les 2.012 intervenants, soit 56,1%. Elles représentent l’essentiel des transformateurs, c’est-à-dire 566 sur 631 acteurs, soit 89,6%.
L’amélioration de la qualité et de la présentation du produit transformé par la dotation d’emballages et thermo soudeuses, grâce au Programme Usaid Wula Nafaa, et la formation sur le contrôle de l’hygiène dans le processus de transformation, sont les appuis fournis, indique Madior Fall chargé de communication et de l’analyse des politiques de l’Usaid Wula Nafaa, en marge de la journée nationale de l’arbre.
Le programme Usaid Wula Nafaa, selon M. Fall, a mis en place une stratégie, par la formation, sur des produits à base de poudre de baobab en vue d’augmenter et de diversifier les revenus tirés de cet arbre. Le programme a formé les membres des groupements qui font de la transformation de fruits de baobab sur la production de galettes à croquer.
Dix neuf personnes issues de petites unités de transformation de fruits de baobab ont été ciblées. Dans un premier temps, les efforts ont été concentrés sur l’organisation des producteurs en groupement puis en réseaux pour bénéficier des opportunités qu’offre le marché.
Selon Madior Fall de l’Usaid Wula Nafaa, les groupements et réseaux ont été mis en relation avec des exportateurs et transformateurs de fruits de baobab, notamment les sociétés Baobab fruit Company, Bioessence, Baobab des Saveurs et Sunu Harvest. Puis à la base, des conventions locales ont été signées en vue de déterminer la période de récolte changeant, du coup, les habitudes bien ancrées de courses poursuites vers les fruits, ce qui viole les conditions optimales pour la cueillette et l’exploitation. Du reste, un arrêté du service des Eaux et forêts détermine, chaque année, les modalités de la campagne d’exploitation.

Le fruit du baobab, produit d’exportation vers l’Europe
Le fruit du baobab, produit d’exportation vers l’Europe

Identification des sources de valeur ajoutee
Des opportunités de marché ont été identifiées pour la poudre et la graine de baobab qui sont maintenant utilisées par les industries cosmétiques pour la production d’huile de baobab à forte valeur ajoutée, révèle Amath Diop chef du volet création de richesses de l’Usaid Wula Nafaa. M. Diop a salué la réactivité des groupements qui ont compris l’importance de la transformation sur la valeur ajoutée et ont mis en place des unités de transformation. Outre la mise en relation qui a permis de commercialiser le baobab en coques, les groupements ont pu commercialiser le fruit décortiqué. Les exploitants ont été formés sur les techniques de transformation et sur la gestion. Ils ont pu offrir de la poudre de baobab de grande qualité. Les formations ont porté sur la production de poudre adoptant une technique en adéquation avec les conditions d’hygiène prédéfinies en vue d’améliorer la qualité du produit, a souligné M. Diop.

Le fruit du baobab bio ouvert laissant apparaître la pulpe et les fibres rouges
Le fruit du baobab bio ouvert laissant apparaître la pulpe et les fibres rouges

L’appui au développement du marché a aussi porté sur la création d’un cadre de concertation et de négociation entre les différentes parties avant le démarrage de la campagne en vue d’une bonne organisation. Dans ce cadre, il est constaté la reprise de contrats entre les groupements de producteurs et Baobab Fruit Company, la formalisation des achats entre les groupements et les unités de transformation et les acheteurs « bana bana » par la signature de conventions. Aussi, il a mis l’accent sur la stimulation de l’offre et de la demande de services entre les entreprises évoluant dans la filière baobab (entre unités de transformation, entre réseaux et Gp membres). Et du coup, année après année, il est constaté l’augmentation du volume de production pour tous produits confondus et l’amélioration des prix avec la signature des contrats, la réduction des ventes en petites quantités préjudiciables aux producteurs (due surtout aux contrats signés). Amath Diop de l’Usaid Wula Nafaa note aussi la création de revenus secondaires à travers la valorisation des sous produits qui, jadis, étaient sans intérêt pour le producteur, comme la graine de baobab, les fibres. On assiste, dans les trois régions, à la création de nouvelles petites unités de transformation pour faire face à la demande de plus en plus croissante en poudre de baobab.

Par pape Demba SIDIBE

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